Pour les femmes enceintes, la situation de confinement et l’épidémie de coronavirus peuvent impacter le suivi médical. Près de Lille, une sage-femme s’adapte. Précisions.

Vivre une grossesse pendant cette période de confinement et d’épidémie de coronavirus n’est pas forcément évident. Près de Lille, une sage-femme nous explique comment elle répond aux inquiétudes et s’adapte pour suivre les femmes enceintes.
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Des cours d’accouchement par Skype
Aude Vandenberghe est sage-femme à l’Espace Bien Naître, Bien Être de Wasquehal (Nord). Comme beaucoup de professionnels de santé, elle fait face aux inquiétudes de ses patients, en l’occurrence, les futures mamans. « Elles posent surtout des questions pratiques, pour savoir si elles peuvent sortir pour leurs courses, sur la façon de nettoyer les produits », explique-t-elle. « Comme je travaille beaucoup sur les émotions, elles me demandent aussi ce qu’elles doivent transmettre à leur bébé. »
Elles veulent aussi continuer leur préparation et j’ai trouvé un moyen pour cela.
En effet, Aude Vandenberghe propose désormais des cours d’accouchement en visio-conférence via Skype. « Il suffit de m’appeler, je prends les identifiants Skype des mamans et je les ajoute pour les cours », détaille-t-elle. Elle donne environ « trois ou quatre cours par jour, par groupe de six ». La sage-femme se réjouit de ce nouveau système. « Du coup, j’ai des mamans parisiennes qui s’inscrivent. On s’approprie de nouveaux outils, ça pourra même resservir après le confinement, quand je suis en vacances par exemple. »
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Comment suivre sa grossesse ?
Les mamans s’inquiètent également du suivi de leur grossesse, des rendez-vous à suivre. Dans son cabinet, Aude Vandenberghe indique que « seules les consultations urgentes sont encore assurées ». Mais en général, « pour le moment, elles peuvent aller faire leurs consultations avec leur attestation bien sûr ». Seuls changements, « les papas restent ne peuvent plus assister aux consultations, et il est fait en sorte que les gens ne se croisent pas en salle d’attente ». Certaines consultations peuvent toutefois être annulées selon les praticiens ou établissements médicaux.
Pour le jour-J de l’accouchement, là aussi, cela dépend des hôpitaux et cliniques, « mais pour l’heure, le papa peut y assister, s’il n’est pas susceptible d’être contaminé bien sûr ». Et pour les jours qui suivent, si le père veut rester auprès de la maman et du bébé, il doit prévoir un sac, car, selon Aude Vandenberghe, « s’il quitte l’hôpital, il ne pourra pas y rerentrer ».
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